Défaillance de canalisation : quelle est la responsabilité du plombier ?
Le plombier exerce un métier à risque, notamment par rapport aux sinistres qui peuvent survenir. Si les travaux en eux-mêmes le mettent rarement en danger, certains dommages ou malfaçons peuvent causer des sinistres plus ou moins graves.
Comme tous les professionnels du BTP, le plombier est soumis à certaines obligations en termes d’assurances et de garanties. La protection apportée par les assurances est bénéfique pour les clients, comme pour le plombier lui-même.
Parmi les problèmes les plus courants, il y a la défaillance de canalisation. Dans ce cas de figure, quelle est la responsabilité du plombier ? Que faire pour les réparations, et comment réagir en cas de sinistres sur les travaux ? Voici nos explications sur ce point.
La défaillance d’une canalisation : quelle est la responsabilité du plombier ?
Les problèmes au niveau de la canalisation sont assez courants, mais leurs conséquences sont généralement graves. Il est ainsi indispensable de les réparer en urgence. Quelle que soit la nature de l’intervention initiale du plombier, il a l’obligation de réparer la défaillance au niveau de la canalisation, si celle-ci a été causée par sa faute.
Après chaque intervention, il doit s’assurer qu’il n’y a aucune fuite, que le réseau d’eau fonctionne parfaitement et que les joints sont bien en place. Cela signifie qu’il a la responsabilité de réparer tous les dommages causés par sa faute lors d’une intervention.
Le plombier est soumis à la garantie de parfait achèvement, à l’instar de tous les artisans du BTP. Cette dernière a une durée d’un an, à partir de la réception des travaux. Il en va de même concernant la garantie décennale pour les professionnels de la plomberie qui couvre les dommages qui surviennent pendant un délai de 10 ans, à compter de la réception.
Si les problèmes de canalisation proviennent d’un défaut du plombier, il a l’obligation de se charger des réparations de tous les défauts constatés. En général, les garanties couvrent les dommages qui ont lieu suite à des malfaçons et des désordres au niveau des travaux réalisés par le plombier.
Le rôle des assurances professionnelles en cas de sinistre
Afin de se protéger, en limitant au mieux l’impact des sinistres sur ses finances, le plombier doit souscrire différentes assurances professionnelles. Ces dernières couvrent différentes situations, des complications qui peuvent avoir lieu au moment de la réalisation des travaux, ou après la réception.
Parmi les assurances professionnelles indispensables pour ce professionnel du bâtiment, nous pouvons citer l’assurance décennale. D’ailleurs, tous les artisans du secteur de la construction ont l’obligation de souscrire cette assurance.
Les différentes attributions d’un plombier sont si importantes, affectant l’ensemble des installations et même le gros œuvre, qu’il est primordial de s’assurer que les problèmes qu’il peut causer puissent être réparés à temps, quels que soient leurs coûts.
Bien entendu, souscrire une assurance le protège, lui, en cas de problème. Des dommages importants peuvent survenir de manière totalement imprévisible. Par exemple, des problèmes au niveau des canalisations, des tuyauteries ou même de l’installation électrique peuvent survenir après la mise en place d’un chauffe-eau.
Dès qu’il est établi que le plombier en est responsable et que son intervention est à l’origine du sinistre, il est tenu de réparer les dégâts. Les garanties sont particulièrement importantes, notamment quand les dommages sont marquants et que leurs réparations sont complexes et coûteuses.
Comment procéder dans le cas d’un sinistre sur les travaux ?
Si jamais il y a un sinistre qui met en évidence la responsabilité du plombier, ce dernier sera immédiatement contacté par le maître d’ouvrage. Il appartient ensuite à l’artisan de faire une déclaration à sa compagnie d’assurance pour les réparations.
Il faut noter qu’il est indispensable de faire cette étape rapidement, dans un délai de 5 jours. Il ne faut pas hésiter à s’informer sur le déroulement des démarches si jamais ce genre de cas se présente. Il s’agit de l’un des points sur lesquels les professionnels doivent se renseigner avant de souscrire une formule d’assurance.
En général, il est possible de contacter l’assurance par téléphone ou par mail, dans ce cas précis. Il est aussi conseillé de se déplacer pour en discuter de vive voix avec un responsable. Cela permet également d’écarter les malentendus et les problèmes, comme les mails égarés.
Comme pour tous les sinistres qui ont lieu après une intervention sur un chantier, l’assureur mandate souvent un expert pour établir la responsabilité du plombier. Si cette dernière est effectivement établie, la compagnie d’assurance peut prendre en charge tous les frais relatifs aux réparations nécessaires.
Les causes courantes de défaillance des canalisations
Les défaillances au niveau des canalisations peuvent provenir de différentes causes. Que ce soit dans le cadre d’une nouvelle construction ou d’une rénovation, les problèmes de tuyauterie peuvent se produire à tout moment. Parmi les cas les plus courants, il y a les canalisations bouchées.
Elles se manifestent par des problèmes très gênants, comme la remontée des eaux usées et les mauvaises odeurs. Elles peuvent provenir de malfaçons ou de soucis au niveau de l’installation. Des inattentions du plombier peuvent aussi expliquer que des résidus s’entassent dans les tuyaux.
Le problème peut également être causé par l’utilisation de matériaux et d’équipements défectueux. Les plombiers doivent être attentifs à la qualité des matériaux qu’ils utilisent. En effet, des éléments défectueux ou de mauvaise qualité peuvent altérer le fonctionnement de tout le système, et donc des canalisations.
Enfin, les problèmes de canalisations peuvent être causés par un manque de pression d’eau. Si le débit n’est pas bien paramétré, il arrive que les occupants soient confrontés à ce problème.
Afin d’éviter ces différentes complications et de diminuer le risque d’être concerné par de telles obligations après les travaux, un plombier doit être attentif à différents détails.
En effet, force est de constater que la plupart de ces problèmes peuvent très bien être évités. D’une part, il faut être rigoureux et d’autre part, être exigeant par rapport à la qualité des outils et des équipements utilisés.
Ensuite, il est indispensable de réaliser plusieurs vérifications, à plusieurs reprises si besoin, pour réduire les risques au maximum. Le plombier doit réaliser un diagnostic plomberie après l’intervention, pour connaître l’état de la canalisation.
Pour ce faire, il doit vérifier l’état des tuyauteries utilisées pour la distribution d’eau chaude et d’eau froide. Ensuite, il faut penser à vérifier les sanitaires, ainsi que l’évacuation des déchets et des eaux usées.
Le rôle du plombier dans le diagnostic et la réparation des canalisations
Le plombier commence par une évaluation de la situation, en réalisant un diagnostic poussé. Cette étape permet de détecter les causes principales du problème et ainsi de trouver les solutions adaptées. Il peut travailler seul ou avec d’autres experts, généralement sa propre équipe.
Outre son savoir-faire, il utilise des outils spécifiques, que ce soit pour le diagnostic ou la réparation. Des équipements évolués, comme les caméras, permettent de faciliter grandement ses tâches. Ils permettent également de donner plus de précision et de fiabilité à chaque intervention.
Après avoir déterminé les causes de la défaillance, il détermine la ou les solutions les plus avantageuses. Il tient compte de divers facteurs, comme l’ampleur du problème, les spécificités de l’installation, l’urgence de la situation…
Dans tous les cas, il s’assure de résoudre le problème immédiatement, pour que les propriétaires puissent retrouver le confort de leurs logements rapidement. Il peut décider de remplacer les éléments défectueux, mais il est également en mesure de faire quelques réparations, quand c’est possible. Dans tous les cas, il agit toujours dans l’intérêt de ses clients, que ce soit en termes de confort ou de coût.